New York, la capitale tentaculaire des États-Unis, m’a toujours attirée. Ses gratte-ciels, ses billboards et sa frénésie portent l’écho d’un rêve américain qui me fascine. L’argentique et la Grosse Pomme vivent depuis longtemps une véritable histoire d’amour et nombreux sont les photographes à l’avoir immortalisée. 

J’ai passé une semaine à visiter cette ville immense, à tomber sous son charme. Mon appareil m’a accompagné tout au long de ce voyage inoubliable. Voici le résultat.  

Brooklyn

Il n’est pas encore neuf heures lorsque je longe pour la première fois les bâtiments rouges du quartier de Brooklyn Heights. Le thermomètre affiche une température douce pour un mois d’avril et les habitants s’agitent peu à peu, à la recherche de leur café matinal. Alors que l’on surnomme New York « la ville qui ne dort jamais », ce quartier à l’écart de Manhattan semble paisible. Les rues sont calmes, presque désertes. 

Je me rends au Brooklyn Bridge, symbole hors du temps veillant sur l’île qui se réveille. J’aurai l’occasion de le traverser quelques jours plus tard et cet endroit deviendra pour moi un lieu privilégié. En longeant l’East River, je me trouve à présent devant son frère jumeau. Le pont de Manhattan, moins connu, s’étend sur plus de 2 000 mètres. Plus difficile à traverser, il offre tout de même l’un des points de vue les plus célèbres de la mégalopole. La rue Washington s’aligne parfaitement avec lui et de part et d’autre, les façades de briques écarlates créent un contraste saisissant.

À la recherche d’un endroit pour déjeuner, je suis les promeneurs et sillonne les artères du quartier des brownstones. Sur les escaliers menant aux superbes maisons new-yorkaises, le journal n’a pas encore été ramassé. J’observe le décor caractéristique de cet arrondissement et profite de la tranquillité environnante pour prendre quelques clichés. 

Financial District

Je me dirige ensuite vers le cœur battant de la ville, Manhattan me tend les bras. Marqué par l’histoire tragique de ses tours jumelles, le quartier de Wall Street porte une ambiance particulière. Au centre des gratte-ciels, le mémorial du 11 septembre s’enfonce dans le sol en portant le nom de ses victimes. Des centaines de touristes viennent, comme moi, observer cet endroit à jamais entré dans l’histoire. La lumière, éclatante sur les vitres des immeubles alentour, se reflète comme dans un miroir. L’agitation est palpable et j’imagine le défilé des travailleurs pressés aux heures de pointe. 

En face du mémorial se trouve un bâtiment futuriste, impossible à manquer. L’Oculus, grand édifice blanc, étant ses ailes. À l’intérieur : une gare, des magasins et des restaurants. Son plafond majestueux me laisse sans voix. Baigné d’ombre et de lumière, ce centre commercial est une merveille architecturale. Un régal pour n’importe quel photographe. 

Central Park

Véritable poumon vert de la ville, Central Park s’étend sur quatre kilomètres de long. Je me rends quelques jours plus tard dans ces allées, bouillonnantes en ce dimanche après-midi. Les arbres majestueux forment une voûte naturelle et projettent une ombre apaisante sur le chemin qui se déroule devant moi. Le bruit de la ville s’est estompé, remplacé par le murmure apaisant du vent dans les feuilles.

Je marche jusqu’à Bethesda Fountain, l’un des plus beaux endroits du parc. Les habitants tout comme les touristes s’y pressent et admirent l’une des plus célèbres fontaines du monde. Je m’assois sur un banc, profitant du spectacle se jouant sous mes yeux. Les fleurs qui bordent le chemin se dressent fièrement, créant une véritable explosion de couleurs. Je m’arrête à plusieurs reprises pour contempler leurs teintes écarlates. Même au cœur de la jungle de béton, la beauté fragile de la nature résiste.

SoHo

Je m’aventure le lendemain dans les rues pavées du quartier de SoHo, mélange unique d’art et de style. Située à l’ouest de Little Italy, son architecture caractéristique fait de lui un endroit unique. Ses lofts en fonte, ses galeries d’art ou encore ses lieux à la mode attirent bon nombre de photographes venus chercher l’âme de la ville. J’observe les passants et capture, en une fraction de seconde, cet instant suspendu.

C’est ainsi que s’achève ce carnet de voyage dédié à New York. Au cours de cette semaine passée à arpenter ses rues, j’ai pu découvrir les multiples facettes de « la ville qui ne dort jamais ». Le grain de la photographie argentique allié à ce décor gigantesque et unique se marient si bien. Pour reprendre les mots de Joel Meyerowitz, figure de la photographie new-yorkaise : « J’adore les villes : elles ont quelque chose de sauvage qui touche à l’inconnu et à l’imprévisible. »

👉 Suivez mes autres voyages en vous abonnant à ma page Instagram.