Entre date de péremption et défis posés par la chaleur et l’humidité, la conservation des films argentiques apparaît comme une étape incontournable pour tout photographe. Connaître les méthodes de stockage optimales permet de préserver la qualité et l’intégrité de son matériel. 

Je vous donne ici mes 3 astuces infaillibles pour conserver ses pellicules. Voilà tout ce que vous devez savoir pour prendre de superbes photos et profiter pleinement de vos appareils argentiques

Vérifier la date d’expiration de son film argentique

Pellicule et date de péremption

Les films argentiques vendus sur le marché portent tous une date d’expiration. Celle-ci est fixée entre 2 à 5 ans après la conception du produit. Définie par le fabricant, cette date permet de connaître la période optimale pour utiliser et développer son rouleau. Où la trouver ? Sur la boîte et sur l’emballage de la pellicule. 

➡️ Bon à savoir : Certains photographes recherchent des films périmés ! En effet, ils apportent une esthétique très particulière à une image et s’inscrivent alors dans une véritable démarche artistique. 

Comment un film périme-t-il ?

Attention, si la date d’expiration est dépassée, cela ne signifie pas que la pellicule a cessé de fonctionner. La chimie va toutefois se détériorer, modifiant ainsi la sensibilité du film argentique de manière plus ou moins conséquente. Ces changements peuvent donc altérer le rendu des images. La bonne conservation de son matériel reste par conséquent un élément clé pour garantir des résultats optimaux.

Éviter la chaleur pour bien conserver ses pellicules

Le soleil : l’ennemi n°1

Les conditions météorologiques ont un impact considérable sur les pellicules. Il faut, en effet, vraiment éviter de laisser son équipement au soleil, sous des températures élevées. La chaleur provoque une détérioration rapide de l’émulsion présente sur le film qui va alors s’abîmer. La perte de contraste, de luminosité et d’accentuation des détails est la conséquence de cette réaction. Une dégradation importante peut intervenir, même si le rouleau est conservé dans son étui. Ainsi, il est grandement déconseillé de stocker ses pellicules dans le coffre de sa voiture l’été ou encore dans des endroits non exposés à la lumière du soleil.

La température idéale pour la conservation de ses films argentiques

L’altération d’une pellicule commence lorsque la température excède les 23°C. Avant utilisation, il est donc fortement conseillé d’entreposer ses films dans un réfrigérateur ne dépassant pas les 10°C. Ce geste simple permet de prolonger la vie d’un rouleau atteignant bientôt sa date de péremption. Pour ralentir le processus de dégradation, il est également possible de placer son matériel au congélateur. Le film argentique garde alors une qualité optimale. La solution parfaite si l’on sait qu’on ne l’en profitera pas avant un moment !

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Prévenir sa pellicule de l’humidité

Toujours au sec

Le réfrigérateur est donc le meilleur endroit pour préserver ses films noir/blanc et couleurs. Même s’il est primordial de stocker son équipement au frais, cette règle de conservation ne suffit pas toujours. L’humidité peut, en effet, entraîner des dommages définitifs sur la gélatine de la pellicule. Une fois gorgée d’eau, celle-ci se met à gonfler et change la consistance du rouleau. Il faut donc, dans l’idéal, garder ses films argentiques au réfrigérateur ou a minima dans un endroit à l’abri de la chaleur. Mais aussi, et surtout, dans un environnement sec. Rien de mieux que de stocker ses pellicules dans leur emballage et de les ranger dans une boîte hermétique pour limiter toute humidité.

L’anticipation est la clé

Toujours pour éviter que l’humidité n’attaque le film, il est impératif de le sortir pour le garder à température ambiante avant utilisation. Ainsi, il faudra compter 5 à 8 heures de pause pour une pellicule qui a été placée au réfrigérateur et entre un à deux jours pour un rouleau stocké dans le congélateur. 

Il y a la théorie et la pratique ! Il n’est parfois pas aisé de conserver ses pellicules au frais lorsqu’on part en plein été. Pour avoir trimballé mon matériel dans le désert américain au mois d’août, j’avais quelques appréhensions sur le rendu de mes clichés. La qualité de mes films, laissées bien à l’ombre et dans une valise, n’a finalement pas été altérée. En tenant compte de la date de péremption, en évitant les pièges de la chaleur et de l’humidité, tout devrait bien se passer pour vous aussi.

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