Cela faisait longtemps qu’un appareil ne m’avait autant intrigué. Le Fujifilm X-Half ne ressemble à aucun autre : format vertical, levier d’armement, mode “pellicule”, viseur optique. Tout a été conçu pour rappeler les sensations de l’argentique, mais en version numérique.
Pour ce test, j’ai eu l’occasion de le tester lors d’une balade en nature.
Design et prise en main
Dès les premières secondes, on retrouve la signature Fujifilm : un boîtier à la construction très propre, bien fini, rappelant les compacts argentiques des années 60.
Le X-Half pèse seulement 240 grammes pour 106 × 64 × 46 mm, et existe en trois coloris : noir, argent et anthracite.
En main, il évoque un petit point-and-shoot argentique, avec son levier d’armement mécanique et son gabarit minimaliste.
L’objectif intégré est un 32 mm f/2.8 (équivalent plein format), une focale polyvalente pour la street, le paysage ou le portrait rapproché.
L’ensemble inspire confiance et invite à photographier sans se poser de questions.

Le caractère vertical
Tout, dans le X-Half, a été pensé pour le format portrait : le capteur (1 pouce, 13,3 × 8,8 mm), le viseur et même l’écran.
Un choix osé, mais cohérent avec l’époque : les réseaux sociaux et les smartphones ont fait du vertical la norme.
Ce cadrage impose une autre manière de composer, de penser ses lignes, de gérer le mouvement.
C’est perturbant les premières minutes, puis on se surprend à y prendre goût.

Le mode 2-en-1 : la créativité immédiate
Pour moi, c’est la fonction la plus originale du X-Half.
En activant le mode 2-en-1, il suffit de prendre une première photo, de réarmer avec le levier, puis d’en prendre une seconde : l’appareil assemble les deux images en direct.
Une vraie petite machine à diptyques, parfaite pour jouer sur les contrastes, les correspondances ou les symétries.
Je pourrais acheter le boîtier rien que pour ça.

L’expérience argentique
Le X-Half reprend l’esprit des demi-formats argentiques : réarmement obligatoire entre chaque vue, impossibilité de revoir ses images avant d’avoir “terminé sa pellicule”, et un viseur optique au lieu d’un écran électronique.
On retrouve les simulations de film (13 au total : Classic Chrome, Nostalgic Neg, Acros…) et 26 effets créatifs, dont mes préférés : fuite de lumière, halo, film périmé, flou artistique, miroir ou low key.
On peut même ajouter du grain, pour reproduire l’effet d’un film argentique.
En mode “pellicule”, chaque série de 36 vues devient une planche-contact visible dans l’application X-Half, où l’on retrouve les perforations et le rendu analogique jusqu’au bout.

Caractéristiques principales
- Capteur CMOS rétro-éclairé 1 pouce (13,3 × 8,8 mm)
- 17,7 mégapixels
- Objectif fixe 32 mm f/2.8 équivalent plein format
- Poids : 240 g
- Dimensions : 106 × 64 × 46 mm
- Écran et viseur verticaux
- 13 simulations Fujifilm + 26 effets créatifs
- Levier d’armement
- Prix : environ 800 €
À qui s’adresse le Fujifilm X-Half ?
À tous ceux qui veulent retrouver la spontanéité de l’argentique sans les contraintes du développement. C’est un appareil fait pour s’amuser, documenter le quotidien, expérimenter.
Idéal pour un photographe numérique qui cherche à trouver l’inspiration, ou pour un passionné d’argentique qui veut un compagnon léger pour les vacances sans le coût des films et du développement..

Conclusion
Le Fujifilm X-Half est un concentré de fun et de créativité.
Il ne cherche pas la perfection technique, mais une expérience : celle de la photo pour le plaisir. Et rien que pour ça, il mérite qu’on s’y attarde.
J’ai été agréablement surpris par ce boîtier qui coche toutes les cases : design épuré, qualité d’image correcte, vraie personnalité.
| Cet article contient des liens affiliés Digit-Photo. Vous pouvez me soutenir en utilisant le code créateur : PELLICULE (lien vers Digit-photo) |
🎞️ Adepte de la pellicule ? Découvrez mon article sur le développement des films noir et blanc.